Dans le cadre du cycle Congo du Decolonial Film Festival, en partenariat avec l'AJAR (Association des Journalistes Antiracistes et Racisé·e·s), Mokò Films et Congo Na Paris, nous discuterons des enjeux du conflit en République démocratique du Congo, en traitant particulièrement des violences faites aux femmes et comment y faire face.
Billetterie solidaire
Les fonds récoltés seront reversés à la Fondation Panzi du Dr Denis Mukwege, qui apporte une aide médicale aux victimes de violences sexuelles en RDC. Plus d’infos : panzifoundation.org
16h30 : ouverture des portes avec stands associatifs
17h : table ronde avec Amandine Piango, Elisabeth Dikizeko, et David Maenda Kithoko (Génération Lumière)
✶ Amandine Piango est créatrice et directrice de l’agence de communication Ritalined ainsi que de l’association Liziba. D’origine congolaise, elle suit de près le conflit à l’Est du Congo depuis de nombreuses années. Son oncle, résidant à Goma, lui transmet quotidiennement des informations directes sur la réalité de la guerre. Son engagement humanitaire naît de ce lien personnel et de sa volonté de sensibiliser le public au conflit, en donnant au Congo une visibilité à travers des initiatives culturelles et engagées.
✶ Élisabeth Dikizeko est historienne, elle a co-dirigé un numéro spécial intitulé Global Lumumba pour la revue d'histoire contemporaine de l'Afrique. Elle termine l'écriture d'une thèse sur le panafricanisme et plus précisément sur les relations entre le Ghana de Nkrumah et le Congo de Lumumba à l'université Paris 1 Panthéon Sorbonne.
✶ David Maenda Kithoko est fondateur de Génération Lumière, une association écologiste et de solidarité internationale qui milite contre l’extractivisme, agit pour la justice climatique, et pour cultiver l’envie d’agir des diasporas sur les questions environnementales. Réfugié congolais en France, David est ambassadeur du programme Génération Climat, membre de la communauté d'impact societal du CEA de Grenoble, et membre actif de l’"Observatoire Terre Monde".
18h30 : projection de courts-métrages
✶ “Awa” de Déborah Basa (26min)
À seulement 12 ans, Divine aide sa mère à vendre les omelettes dans un marché nocturne de Kinshasa. Ce soir leur objectif est de trouver de quoi payer les frais scolaires pour permettre à Divine d'entrer en classe le lendemain. Comme toutes les nuits les deux femmes doivent faire face aux exigences des clients et à l'ambiance suspecte de la nuit.
« Faire ce film est en quelque sorte un chapeau bat à toutes les femmes qui se battent pour la survie, à ces femmes à l’Est de mon pays, qui, malgré les atrocités, reprennent courage et avancent la tête haute. (...) J’ai choisis de tourner ce film en Lingala pour toucher le plus grand nombre des Congolais, j’aimerais qu’ils s’en approprient et s’identifient, comme ç’a été le cas pour Starlette Mathata et Miriam Eyale (les deux actrices dans le film). Elles se sont identifiées dès la première lecture du scénario car au-delà de leur talent et de leur art, Starlette a élevé son unique enfant en tant que mère célibataire et Miriam est sous la charge de sa mère depuis l’âge de 5 ans après le départ de son père, parti sans nouvelle. Toutes ces circonstances viennent rendre le film fort parce que, ces deux femmes n’incarnent pas seulement les personnages mais interprètent en même temps les rôles qu’elles jouent dans la vraie vie, et représentent ainsi un grand nombre des femmes qui sont dans la même situation. » ~ Déborah Basa
✶ “Dames en attente” de Dieudo Hamadi (25min)
Une maternité à Kinshasa. Des mères qui viennent d’accoucher attendent l’autorisation de sortir qu’elles n’obtiendront qu’après avoir réglé les frais d’hospitalisation. Une responsable négocie le règlement avec ces femmes « prises au piège de la pauvreté et de la bureaucratie ».
19h30 : discussion avec le public
Entrée prix libre à partir de 5€ à payer sur place (pas de réservation en ligne). Entrée dans la limite de la jauge disponible, premier·e arrivé·e, premier·e servi·e — venez tôt pour être sûr·e d’avoir une place.